Communiqué – QAG du 2 novembre 2021

Hier à l’Assemblée Nationale, lors de la journée dédiée aux questions au gouvernement, un représentant du peuple corse en la personne de Paul-André Colombani a demandé une réaction au ministre de la Justice au sujet de l’article du Monde signé par Jacques Follorou en date du 23 octobre.

Un article faisant état d’un rapport de 2020 de la JIRS de Marseille concernant la violence de la criminalité organisée en Corse. Un appel à l’aide adressé à l’État mentionnant l’urgence de la création d’un pool antimafia en France.

Comme l’a résumé le député Colombani, citant l’article, « le banditisme corse revêt toutes les formes du phénomène mafieux ». La JIRS avouant son impuissance et le manque de volonté politique de s’opposer à cette forme préoccupante de criminalité : la mafia.

Comme le député, le collectif Avanti ! exige que l’Etat assure enfin sa mission régalienne en dotant la juridiction interrégionale spécialisée de moyens et d’outils permettant la lutte contre ce « système mafieux » désormais clairement identifié.

Notamment en :

• faisant voter rapidement une loi sur le délit d’association mafieuse

• en renforçant la loi sur les collaborateurs de justice

• en instaurant la confiscation systématique des avoirs criminels, rendus à la société civile

• en valorisant la recherche universitaire sur ces questions fondamentales

• en organisant la formation immédiate des acteurs de cette lutte spécialisée

• en créant un Open Data accessible à tout citoyen sur les décisions de justice liées à l’emprise mafieuse en France

La réponse du ministre de la Justice Dupond-Moretti n’esquisse aucune solution et acte le déni de cette criminalité qui impacte durablement le territoire, au détriment non seulement de l’État mais de tous les citoyen.nes qu’il est censé protéger.

Nous réitérons notre demande de rendre ce rapport public eut égard au problème démocratique qu’il revêt.

Il est grand temps désormais d’entrer dans l’ère de la lutte contre la mafia à armes égales.


Le Monde – 23 octobre 2021 – Jacques Follorou