Titwane / Le Monde

Les investissements du Petit Bar d’Ajaccio ciblés par la justice

L’enquête sur le volet financier du groupe criminel corse dit du « Petit Bar » (en référence à un ancien établissement tenu par certains de ses membres) continue en ce début de printemps avec une nouvelle série de mises en examen.

Dans le journal Le Monde du 31 mars, Jacques Follorou publie un excellent article relatant des écoutes mise en place par l’institution judiciaire visant les membres du Petit Bar.

On y apprend notamment que le chef présumé de ce groupe, Jacques Santoni, conseille à ses associés le visionnage d’un film comme L’Homme sans pitié, disponible sur Netflix, suivant l’itinéraire d’un clan de la mafia calabraise de la ‘Ndrangheta.

Surtout, on comprends au travers de ces morceaux de vie que cette poignée d’homme a à sa disposition un réseau complexe lui permettant de blanchir une somme estimée par les autorités à 48 millions d’euros. Par le biais de prêtes noms ou d’hommes de pailles, ils possèdent des liens en Suisse, à Hong-Kong ou dans bien d’autres endroits du globe.

Cette vie de « nababs » comme le résume Follorou, les expose parfois à des comportements extravagants, comme ce serveur qui aperçoit un sac entrouvert remplis de billets verts de 100€ ou bien ce commentaire de la justice : « la profusion était telle que certains étaient parfois gênés de n’avoir que des billets de 500 euros ».

La lecture de cet article est à conseiller à tous ceux qui s’intéressent au phénomène mafieux, qui loin des projecteurs, semble être dans une inexorable expansion.

Article en ligne : « Il a des chaussures à 2 000, des montres à 40 000, une voiture à 200 000 » : en Corse, les apprentis nababs de la bande du Petit Bar